Etude d’élimination des métaux dans les eaux usées par lagunage à macrophyte dans les réseaux d’égouts dans la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA)

RANDRIANANTOANDRO Tahina1, RAHARIVOLOLONA Malalasoa1
1 Laboratoire de Chimie de l’Environnement, PEI, Faculté des Sciences, Université d’Antananarivo – Madagascar -BP 906 – 101 Antananarivo

Le problème de l’assainissement des eaux usées dans la commune urbaine d’Antananarivo demeure un sujet préoccupant malgré de nombreuses initiatives des différents acteurs. Des nouvelles infrastructures sont construites sans un plan rigoureux d’assainissement. Les systèmes de collecte des eaux usées actuels ne possèdent pas de station d’épuration collective (STEP). Le système de lagunage concourt à l’autoépuration de ces eaux usées.
L’objectif de notre recherche est d’étudier la performance épurative de l’« Eichhorniacrassipes »en l’occurrence l’accumulation des métaux (Pb, Cd, Zn, Cu, Fe et Mn).Le lac de Marais Masay et le Las d’Anosibeont été choisis comme sites d’étude. Notre démarche méthodologique est d’analyser les teneurs en métaux dans les eaux et d’analyser la présence des métaux dans les organes de la plante (parties racinaires et aériennes).
Les résultats de notre étude montrent que la présence de l’« Eichhorniacrassipes ou jacinthe d’eau » réduit, en partie, la présence des métaux dans l’eau du marais. Des concentrations importantes des métaux sont absorbées et se répartissent en quantité variable dans les racines et la biomasse aérienne. Le fer est fortement absorbé par la jacinthe d’eau (33,78 – 44,45 g/kg), dont la majorité s’accumule dans la racine (96,4 – 98,17%). Le manganèse se trouve en seconde position (1,45 – 1,9 g/kg) suivi du zinc (164 -342 mg/kg). Les autres métaux sont présents en quantité non négligeable.
La jacinthe d’eau, une plante à croissance rapide, joue un rôle non négligeable à l’épuration des eaux usées par assimilationdes polluants.

Mots-clés : eau usée, lagunage, métaux toxiques, jacinthe d’eau, CUA