Nirahina Rolf RAKOTO HARIFIDY1, Minoson RAKOTOMALALA2, Hery Tiana RAKOTONDRAMIARANA2, Omar Génao Patrick ANDRIAMBAHOAKA3
1Université d’Antananarivo École Doctorale Physique et Applications 2Institut pour la Maitrise de l’Énergie
2Institut Supérieur Catholique de Menabe
À une époque particulière où Madagascar, un pays en voie de développement, doit relever le défi de lancer sa croissance économique, tout en préservant son environnement, il est nécessaire de se poser la question de savoir vers quelle énergie moderne et propre se tourner. En effet, l’Histoire, qui est d’ailleurs corroborée par d’innombrables résultats scientifiques, a démontré que le développement d’une Société s’accompagne d’une hausse exponentielle de la consommation énergétique.
Face à ces enjeux, un abandon brusque des énergies fossiles traditionnelles n’est pas recommandé, d’autant plus que ce n’est point réaliste ni réalisable. Une transition énergétique s’impose et parmi les nombreuses possibilités qui s’offrent au pays, le choix du biodiesel obtenu à partir de l’huile de jatropha est une piste sérieuse, prometteuse.
Opter pour du biodiesel de jatropha offre tout d’abord une garantie contre les menaces en matière de sécurité alimentaire, dans la mesure où sa plantation n’exige pas d’expulsion des paysans : Madagascar dispose assez de terres inexploitées, adaptées à la plantation de ce végétal pour éviter de se lancer dans des accaparements de terres, sources de nombreuses tensions sociales. Question transformation, le biodiesel de jatropha ne nécessite pas un investissement considérable. Une société de taille humaine est en mesure de produire une quantité suffisante de biodiesel pour faire alimenter en courant un petit village à moindre coût, tout en offrant un développement local, tant au niveau social qu’économique, pour les autochtones.
Mots clés : Biodiesel, Jatropha
